La Commission européenne a dévoilé ses pistes pour réformer le cadre réglementaire de l’UE pour les produits pharmaceutiques. Malgré les appels du pied répétés des autres institutions à Bruxelles, l’exécutif européen ne mise pas prioritairement sur la relocalisation de la production vers le Vieux continent pour lutter contre les pénuries de médicaments.
Une fois, deux fois, trois fois: quitte à agacer, la Commission européenne a repoussé à plusieurs reprises la présentation de son très attendu «paquet pharmaceutique». Finalement, mercredi 26 avril, elle s’est lancée, malgré les pressions des puissants lobbys du secteur, et a levé le voile sur ses ambitions: rendre la législation pharmaceutique de l’UE «plus souple, plus flexible et plus adaptée aux besoins des citoyens et des entreprises». Pour y parvenir, deux outils sont proposés: un projet de directive et un projet de règlement qui, ensemble, entendent notamment s’attaquer aux pénuries en coordonnant mieux les stocks de médicaments jugés «critiques».
«La pandémie de Covid-19 a en particulier mis en évidence les lacunes du cadre juridique actuel, qui ont des répercussions négatives sur les patients, les systèmes de santé et les professionnels de la santé», note la Commission européenne. L’institution avance une piste qui devrait, selon elle, permettre de «remédier en tout temps aux pénuries systémiques»: celle de mieux surveiller les marchés.
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