L’entreprise travaille depuis seize ans pour l’industrie cosmétique. Confrontée à une demande croissante, elle s’apprête à doubler son potentiel de productions.
Entretien avec Christophe Winckler, PDG de Lessonia.
Comment expliquez-vous le doublement d’activités de Lessonia ?
Lessonia travaille pour différents groupes de l’industrie cosmétique, L’Oréal notamment, auxquels elle fournit des matières premières naturelles, une solution alternative aux produits de synthèse de plus en plus prisée. D’importants marchés ont été conclus récemment. Cela suppose que l’entreprise se dote d’un outil industriel davantage performant. Plus on s’adresse à de grands groupes, plus les exigences de qualité sont élevées. Par conséquent, plus les capacités de production doivent être importantes. On a besoin de s’élever à leur niveau.
En quoi consiste le chantier d’agrandissement de votre site ?
La nouvelle usine, qui devrait être mise en route en juin, s’étendra sur 8 000 m2, soit le double de notre surface actuelle. Le rez-de-chaussée sera consacré au magasinage et aux expéditions. Au premier étage sera effectué le conditionnement des produits. Pour l’instant, il est effectué dans l’usine actuelle, de façon complètement tassée. Le déplacement de cette activité permettra de libérer de la place pour améliorer la production. D’autres possibilités d’agrandissement du site sont aussi à l’étude avec la communauté de communes.
Ce site concentre-t-il l’essentiel de vos activités ?
Notre société a la particularité de tout faire en interne. À Saint-Thonan, nous menons le développement de produits ainsi que des travaux de recherches en laboratoire. Nous assurons le système qualité et le système de production, et travaillons à l’innovation et à la prospective. Cependant, Lessonia dispose de salariés basés à l’étranger et a noué des partenariats avec différents chercheurs. Depuis quatre ans, nous collaborons avec des chercheurs de la Station biologique de Roscoff, et nous conduisons, actuellement, des travaux de recherche avec l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm).
Quelles conséquences en termes d’emplois ?
Nous nous préparons à faire face à une croissance importante de l’activité que ne pourront pas assumer seuls avec les 120 salariés de Lessonia. Nous allons embaucher, dans un premier temps, une vingtaine de personnes. Les recrutements ont déjà commencé, mais nous sommes encore à la recherche d’un technicien qualité, d’un responsable de site qualité, de régleurs de machines et de conducteurs de ligne. Nous nous laissons jusqu’au mois de juin pour recruter et former ce nouveau personnel. La suite dépendra de l’évolution des marchés. Mais il est fort probable que nous ayons à recruter de nouveau. On devrait atteindre les 150 salariés.
Source : Ouest France