Pour combler le retard des start-up tricolores dans la biotech, l’Etat va investir 3 milliards d’euros. Plus 1,5 milliard pour l’outil industriel.
C’est une tâche quasi herculéenne. En annonçant lors de la présentation du plan France 2030, le 12 octobre, l’objectif de produire 20 biomédicaments dans l’Hexagone ces prochaines années, Emmanuel Macron a fixé un cap des plus ambitieux. Et pour cause, à ce jour, la France dépend à 95% des importations concernant ces produits pharmaceutiques issus des biotechnologies, c’est-à-dire basés sur le vivant et non sur la chimie. Le retard tricolore dans ce domaine est tel que, selon le Comité stratégique de la filière santé (CSF Santé), seulement huit biomédicaments sont à ce jour produits en France, contre dix-neuf en Italie et 26 en Allemagne. Un constat peu glorieux que le chef de l’Etat a justifié par « la désindustrialisation » , de « mauvais choix » réalisés par les gouvernements précédents et les industriels qui sont passés à côté des « ruptures dans la biotech ».
Manque de sous-traitants
Pour corriger le tir et réussir à jouer un rôle dans ce secteur qui représente 30% du marché mondial des médicaments – selon le CSF Santé, il grimpera à 50% dès 2025 -, le gouvernement met de l’argent sur la table.
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