Projet du groupe coréen SK, une nouvelle usine baptisée Yposkesi (« promesse », en grec) est en construction au Genopole d’Evry (Essonne), fief de l’AFM-Généthon. Elle doit démarrer début 2024 avec l’ambition de devenir l’un des trois principaux sous-traitants européens pour la production de thérapies géniques.
Une injection pour une guérison définitive. Le principe des thérapies géniques suscite l’espoir, à l’instar du Zolgensma du laboratoire suisse Novartis, déjà administré à 2.000 nourrissons atteints d’amyotrophie spinale, dont une soixantaine en France. Mais fabriquer le produit corrigeant une anomalie génétique est long : cela suppose non seulement de mettre au point le gène à injecter mais aussi de produire, par culture cellulaire, les particules virales chargées de transporter le gène au coeur des cellules. C’est une bioproduction très complexe, comme l’a rappelé le statut de médicament le plus cher au monde du Zolgensma, à sa sortie en 2019 (1,9 million d’euros l’injection).
Produire pour les thérapies géniques constitue un défi, a fortiori en France, notre pays manquant d’une manière générale de capacités de production des composants biologiques (protéines, particules virales, plasmides, etc.) nécessaires aux biothérapies. Un projet a pourtant vu le jour, sous l’impulsion de SK Pharmteco, holding américain du conglomérat sud-coréen SK regroupant ses activités de sous-traitance pharmaceutique.
Début 2024, quand « Yposkesi 2 » commencera à produire, 4.000 litres sortiront de ses bioréacteurs à chaque cycle de culture des particules virales (environ cinq semaines)
Source : Les Echos