Installée dans l’agglomération d’Angers (Maine-et-Loire), le fabricant de masques de protection Kolmi-Hopen doit faire face à une forte demande depuis l’apparition du Coronavirus. Et il doit s’adapter pour y répondre.
Le téléphone n’arrête pas de sonner dans cette PME de 102 salariés, à Saint-Barthélemy-d’Anjou, dans l’agglomération d’Angers. Kolmi-Hopen, fabricant de masques de protection, est sous pression en raison du développement du coronavirus.
« Et même sous forte pression… Nous avons une demande pour 350 millions de masques de la part des distributeurs européens. Inutile de vous dire qu’on ne peut pas la satisfaire » , renchérit Gérald Heuliez.
Le directeur général de Kolmi-Hopen gère l’urgence. Interrompu à tous moments par un collaborateur, le téléphone à portée de main, passant indifféremment de l’anglais au français, de Paris au Canada. « Les ports chinois sont fermés alors que nous avons 150 000 combinaisons Medicom en stock. »
150 millions de masques produits par an
Kolmi-Hopen, qui appartient au groupe canadien Medicom, déclare être « le leader européen de la fabrication de produits à usage unique ». C’est-à-dire de surchaussures, de charlottes et surtout de masques médicaux et de protection qu’elle écoule à plus de 150 millions d’unités par an, principalement pour les professionnels de santé (chirurgiens, dentistes…), les patients et, de plus en plus, pour le grand public.
Ces masques sont « le résultat d’un savoir-faire que tout le monde nous reconnaît », poursuit Gérald Heuliez. C’est-à-dire réalisés à partir « d’une matière première de grande qualité », à base de polypropylène (et non de papier). Produits par des outils très automatisés. Dans un environnement, une salle blanche, où l’entrée de particules dans l’air est réduite au minimum.
Résultat, « nos masques sont plus sécurisants, plus respirants et plus couvrants ». Ils correspondent à plusieurs types de visages. Ceux des Européens et, surtout, des Asiatiques, gros consommateurs de ces produits.
On recherche une trentaine d’intérimaires
Face à un déferlement de commandes, que Kolmi n’avait plus connu depuis la grippe H1N1 en 2009, un plan de bataille a été dressé. « Habituellement, on fabrique une centaine de produits. Là, on a rationalisé la production autour de cinq références. »
Hommes et machines sont mis à contribution. À la fin de la semaine dernière, certains postes passent en 3×8. Mais ce n’est pas encore suffisant. « Nous avons appelé l’inspection du travail pour passer en 5×8 et travailler le week-end » , poursuit le directeur général.
Dès maintenant, Kolmi recherche une trentaine d’intérimaires en production, logistique et maintenance. Il s’agit de réapprovisionner également les pharmacies, en manque de produits de qualité, depuis que la peur du coronavirus a touché le grand public.
Utiles ? « Le port de ce type de masques par la population non malade ne se justifie pas », a plusieurs fois répété la ministre de la Santé. Ils ne sont utiles que pour éviter de contaminer les autres. Les masques permettant d’éviter une infection par contact rapproché avec un malade sont ceux équipés de filtres, dits FFP2 ou FFP3. Mais leur port prolongé est très inconfortable.
Source : Ouest-France