Spécialisée dans les antibiotiques stériles injectables, Panpharma, installée à Luitré depuis 40 ans, a engagé un grand plan d’investissements pour se moderniser. Elle recrute.
Grand rendez-vous de l’emploi à Fougères
Jeudi 1er décembre, la Chronique/Actu.fr organise son premier job dating aux Urbanistes à Fougères. Aujourd’hui, focus sur Panpharma, une des 28 entreprises présentes à ce grand rendez-vous de l’emploi. Dans les précédent volets de cette série, nous avons présenté la situation du marché de l’emploi dans le Pays de Fougères et zoomé sur le secteur du bâtiment. Demain, entretien avec le Fougerais Jean-Philippe Crocq, président de la chambre de commerce et d’industrie d’Ille-et-Vilaine. Mercredi, la ville de Fougères.
Drôle d’endroit pour une entreprise de pointe. Dans la campagne, à l’écart du bourg de la Selle-en-Luitré se niche, le long de la voie verte qui relie Fougères à Vitré, Panpharma.
Une entreprise de haute technologie, leader sur son segment des médicaments humains injectables. « Nous sommes même le dernier site de production en France d’antibiotiques stériles injectables », précise Pierre Moysan, directeur général de Panpharma depuis deux ans.
Une entreprise familiale
Fondateur de Vibrac, laboratoire vétérinaire international, Pierre-Richard Dick a créé Panpharma en 1983. Sa fille, Marie-Hélène Dick en est la présidente-directrice générale depuis 1992. Panpharma est encore aujourd’hui patrimonial et 100 % indépendante, sans capitaux privés.
500 000 injections de produits Panpharma par jour
Petit laboratoire en comparaison aux géants du secteur comme Sanofi, par exemple, Panpharma est spécialisée dans la fabrication de médicaments matures génériques. Ici, 220 salariés veillent à la confection de 70 spécialités. Entre la Fabrication, les services techniques, le département qualité et les laboratoires de contrôle, 80 % de l’effectif est tourné vers la production. Mais, pas la peine de chercher leurs références en pharmacie, les produits qui sortent de la zone du Clairay fournissent essentiellement les blocs opératoires des hôpitaux et cliniques. En France et dans une centaine de pays à travers le Globe.
Chaque jour, il y a environ 500 000 injections de produits Panpharma dans le monde. Au quotidien, on expédie 150 à 200 livraisons vers les établissements de santé.Pierre Moysan.
Besoin de monde dès à présent pour produire plus
En ce moment, tous les signaux sont au vert pour Panpharma. » On est à pleine capacité. Ce n’est pas le business qui manque, mais les hommes et les femmes pour répondre totalement à la demande « , expose Pierre Moysan qui chiffre à dix les besoins immédiat en personnel, en production, pour soutenir le rythme. « On peut recruter des gens qui viennent d’un peu partout, de toute l’industrie, car nous avons un long processus de formation interne, mais on a du mal. » Une difficulté à pourvoir les postes qui interpelle le dirigeant : « Cette situation fait que l’on doit s’interroger. Comment nous comporter différemment dans nos recrutements sur un marché du travail concurrentiel ? », questionne Pierre Moysan qui se tourne vers l’insertion, les personnes handicapées et les réfugiés : « On doit faire bouger les lignes ».
26 millions d’investissements à Luitré
Siège social d’un groupe familial (lire encadré) qui compte deux autres usines à Beignon (Morbihan) et en Allemagne (non loin de Hambourg), ainsi que des bureaux à Saint-Cloud, le site de Luitré est à un tournant de son histoire. À l’aube de ses 40 ans, ses dirigeants ont validé un vaste plan d’investissement. 26 millions d’euros (+ 17 millions en Allemagne) vont être injectés pour moderniser l’outil et améliorer sa capacité de production. Les travaux qui ont commencé comprennent la construction d’un nouveau bâtiment qui va accueillir une ligne au top de la modernité, la construction d’une station où l’eau est traitée et purifiée (Panpharma fait de même avec l’air), le remplacement d’équipements obsolètes et la rénovation d’une autre ligne.
L’enjeu est essentiel pour nous : il s’agit de maintenir un haut niveau de qualité et de performance pour continuer à nous développer. C’est un super challenge. L’État nous soutient dans le cadre du plan de relance. Le contexte du covid a prouvé tout notre utilité dans un secteur stratégique. Un chantier in situ complexifié par deux données : la production d’injectable stérile est entourée d’une montagne de précautions et de contraintes sanitaires ; les lignes ne peuvent être arrêtées.
Démarrage de la « nouvelle » usine en 2024. Un outil moderne qui doit permettre à Panpharma de conquérir de nouveaux marchés et donc, par ricochet, d’embaucher.
Pierre Moysan temporise : « Nous restons prudents sur ce sujet, mais si tout se réalise comme nous le souhaitons, ce sont une vingtaine de personnes que nous aurons besoin de recruter à terme ».
Source : actu.fr