UCB et son partenaire américain Biogen font état de bons résultats cliniques avec un traitement contre le lupus érythémateux systémique. Ils lancent une deuxième étude de phase finale.
Bonne séquence pour UCB : après avoir annoncé lundi que la FDA américaine avait approuvé son nouveau médicament vedette Bimzelx pour trois nouvelles pathologies, le groupe pharmaceutique belge a dévoilé, ce mardi matin, des résultats positifs de phase 3 avec une autre molécule, le dapirolizumab pegol, un traitement utilisé en tant qu’adjuvant au traitement standard afin de soigner la maladie auto-immune chronique qu’est le lupus érythémateux systémique (LES).
La société pharmaceutique cotée sur Euronext développe ce traitement en collaboration avec le poids lourd américain de la biotechnologie Biogen.
Le lupus érythémateux systémique, également appelé lupus érythémateux disséminé ou lupus systémique, est une maladie chronique auto-immune. Elle se manifeste par des symptômes variables qui touchent divers tissus ou organes, comme la peau ou les articulations.
Environ 90% des patients sont des femmes. La maladie se traduit par des périodes de poussées qui alternent avec des phases d’inactivité. Aujourd’hui, les options de traitement sont limitées et visent principalement à contrôler les symptômes et à prévenir les complications.
Une deuxième étude de phase 3
Dans l’étude de phase 3 appelée Phoenycx Go, le dapirolizumab pegol, en association avec le traitement standard du LES, a montré des progrès plus importants après 48 semaines que le traitement standard en association avec un placebo.
UCB présentera prochainement les résultats plus détaillés de l’étude lors d’une conférence médicale. La société belge et son partenaire Biogen lanceront une deuxième étude de phase 3 avec le dapirolizumab pegol sous le nom de Phoenycx Fly avant la fin de cette année. Entre-temps, les patients qui ont participé à l’étude Phoenycx Go continueront à être suivis.
« Ces résultats positifs avec le dapirolizumab pegol représentent un progrès encourageant dans le développement de médicaments qui peuvent améliorer la vie des personnes vivant avec le lupus, un domaine où les besoins non satisfaits sont encore importants et où les femmes sont touchées de manière disproportionnée », a commenté, dans le communiqué, Fiona du Monceau, responsable du développement clinique avancé de nouveaux médicaments au sein du groupe pharmaceutique belge.
Le candidat médicament contre le lupus n’est que l’un des nombreux traitements expérimentaux en cours de développement chez UCB, qui est en train de renouveler profondément son portefeuille pour faire face aux pertes de brevets. L’entreprise belge, dont l’action a le vent en poupe sur Euronext, a indiqué récemment attendre les résultats de dix études cliniques au cours du second semestre.
Bonnes perspectives d’avenir
UCB est en particulier soutenu par les bonnes nouvelles qui s’enchaînent pour le Bimzelx, le traitement du psoriasis déjà autorisé sur tous les grands marchés. Lundi, l’autorité sanitaire américaine a renouvelé sa confiance dans ce médicament en l’autorisant pour trois autres maladies inflammatoires chroniques: l’arthrite psoriasique, la spondylarthrite axiale non radiographique et la spondylarthrite ankylosante.
Les analystes s’attendent à un pic de ventes de 4 à 5 milliards d’euros pour le Bimzelx à terme, grâce à l’utilisation du médicament sur plusieurs fronts. En outre, UCB a également d’autres pépites qui débutent leur carrière commerciale et qui vont venir soutenir sa croissance.
Le groupe table sur un chiffre d’affaires de près de 8 milliards d’euros en 2027, contre 5,7 milliards aujourd’hui, tandis que la marge bénéficiaire passerait de 24 à 37%. Pour cette année, le chiffre d’affaires devrait se situer dans le haut de la fourchette comprise entre 5,5 et 5,7 milliards d’euros.
Source : L’Echo