Le laboratoire pharmaceutique français Servier a présenté ses résultats annuels. Alors que ses ventes à l’international augmentent, elles sont en baisse en France.

 

Le laboratoire français Servier a présenté ses résultats annuels décalés 2016/2017. Son chiffre d’affaires s’élève à 4,15 milliards d’euros sur l’exercice écoulé, clos au 30 septembre, soit une progression de 3,7% sur un an. Ce sont surtout les ventes à l’étranger qui portent le deuxième groupe pharmaceutique français.

« Les ventes totales à l’international, qui pèsent 78% du chiffre d’affaires, ont grimpé de 4,5%. Nos principaux marchés à l’étranger sont le Canada (+10%), la Russie (+8%) et la Chine (+5%) », explique Olivier Laureau, le président du groupe Servier. Ainsi, plus de neuf boîtes de médicaments princeps sur 10, c’est-à-dire tous les médicaments qui ne sont pas des génériques, sont vendues à l’international.

La France en baisse

Le chiffre d’affaires français représente lui 22% du chiffre d’affaire global, notamment grâce à la vente de génériques via sa filiale Biogaran. « En France, notre portefeuille comprend beaucoup de génériques, notamment à cause d’une perte de brevets. Seuls deux produits ont encore des brevets actifs, même si ce n’est plus pour longtemps : le Valdoxan et le Procoralan », poursuit le directeur financier du groupe, Dominique Brissy. Selon lui, les ventes de médicaments princeps ont continué à être affectées par les baisses de prix en France, avec un repli de 6%.

« La reconquête du marché français dépend de notre portefeuille et de l’innovation sur le diabète, la cardiologie », estime le président du groupe. Il mise pour cela sur l’investissement en R&D, environ 25% du chiffre d’affaires de Servier à l’horizon 2022/2023. Avec une trentaine de molécules en développement, il espère pouvoir sortir un nouveau produit tous les trois ans.

Sur le plan judiciaire, Servier et l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) ont été renvoyés en correctionnelle en septembre dernier dans l’affaire Médiator. Le PDG de Servier, Olivier Laureau, n’a pas souhaité s’exprimer pour le moment.

Source : L’Usine Nouvelle