L’activité se porte plutôt bien chez Aspen, avec un nombre qui résume la situation, l’ambition et l’investissement du groupe en terre normande :
« 100 M€, 100 embauches ! »Presqu’un slogan pour Vincent Philibert, DRH du site, en charge par ailleurs de la communication.
L’actualité, c’est donc ce jeudi 17 mai l’inauguration de l’atelier certoparine (10 M€), principe actif de l’anticoagulant mono-embolex hérité de Novartis, en 2015. « Nous avions sur place la gamme fraxiparine/arixtra contre la thrombose ; nous aurons également la gamme mono-embolex qui figure dans la même catégorie, destinée à 99 % au marché allemand », détaille le DRH. Le mono-embolex est un anticoagulant formulé à partir d’héparine, luttant contre les événements thromboemboliques veineux.
Le site a investi par ailleurs 65 M€ dans une nouvelle ligne de produits injectables, dans de nouveaux bâtiments qu’il inaugure également jeudi. « Il s’agit de produits anesthésiques destinés au marché hospitalier, soit 50 000 unités par an, précise Vincent Philibert. La grande nouveauté, c’est qu’il ne s’agit plus d’un conditionnement dans des seringues en verre mais d’ampoules flexibles, à l’image des dosettes plastique contenant du sérum physiologique, illustre Vincent Philibert. Ce nouvel atelier va nous permettre d’embaucher une centaine de personnes en trois ans ».
Un demi milliard d’unités par an
Le groupe pharmaceutique sud-africain investit enfin 25 M€ dans une troisième ligne de remplissage pour les médicaments anti-thrombotiques injectables. « Une ligne à très haute cadence, avec 60000 seringues à l’heure : plus que les deux autres lignes existantes réunies. Nous disposerons au bout du compte d’une capacité 400 millions de seringues avec les trois lignes. On peut y rajouter les 100 millions de capacité en produit anesthésique, soit un demi-milliard de seringues pour le site ».
Près de Rouen, Notre-Dame-de-Bondeville est en pleine croissance.
« On a réussi à tirer notre épingle du jeu. On a fait des efforts pour retrouver une compétitivité importante,renchérit le DRH. Ça rassure aussi les partenaires sociaux, les salariés, car il y avait beaucoup de doute au début de la reprise ». En l’occurrence au Britannique GSK, en 2014, obligé de se restructurer en Europe pour renouer avec la croissance.
Déjà premier groupe pharmaceutique d’Afrique en 2014, Aspen, avec 1,5 milliard d’euros de chiffre d’affaires et 6 000 collaborateurs, n’est pas présent en France. Spécialisé dans la fabrication et la distribution de marques et de génériques en Afrique, en Asie et en Amérique du Sud, il ne s’implante en Europe qu’avec le rachat en 2005 d’une usine de 350 personnes de GSK, en Allemagne.
« Aujourd’hui, Notre-Dame-de-Bondeville compte parmi les trois sites stratégiques du groupe, qui en compte seize dans le monde », assure Vincent Philibert.
À Notre-Dame-de-Bondeville, 750 personnes sont à l’œuvre (intérimaires compris). Une centaine de collaborateurs provenant de prestataires extérieurs interviennent également sur le site.
Créé en 1968, le site de Notre-Dame-de-Bondeville est spécialisé dans la production de médicaments injectables stériles.
Source : Paris-Normandie