Dans le chanvre, rien ne se perd: tiges, graines et poussières peuvent être valorisées et commercialisées. Accompagnée par le conseil régional, la filière s’organise en Nouvelle-Aquitaine pour développer culture et industrialisation de cette plante et de ses dérivés.
Ce n’est pas encore un acteur majeur de l’économie en Nouvelle-Aquitaine, mais c’est une filière qui y pèse de plus en plus lourd. Le chanvre est au cœur de l’activité d’un peu plus de 90 acteurs régionaux. Le 17 mai, les professionnels du chanvre de la région se sont constitués en association, Chanvre Nouvelle-Aquitaine, afin de développer la filière, soutenue par la Région. Cette plante de l’espèce du cannabis est cultivée légalement, sa teneur en substance psychoactive, le THC, étant très faible. En revanche, une autre molécule, le CBD, est présente de manière importante. Dépourvue d’effets psychotropes, elle permet notamment d’apaiser et de traiter des douleurs localisées.
Mais c’est l’ensemble de la plante qui peut être utile et commercialisée. La tige peut servir à l’isolation des bâtiments ou à faire des cordages, des papiers, des moules de fabrication dans l’industrie automobile, entre autres. Avec les graines, on va faire de l’huile, des farines ou du tourteau, qui servira principalement à l’alimentation animale. Avec un double avantage: la récolte de paille est valorisée et les graines se vendent plus cher que celles des autres céréales.
Source : Usine Nouvelle