Spécialisée sur les maladies endocriniennes rares, la biotech veut avancer sur son traitement de l’hypoparathyroïdie et de l’acromégalie. Amolyt avait déjà levé 68 M€ en 2021.
Amolyt Pharma signe une levée de fonds d’ampleur pour une biotech française. La pépite lyonnaise, spécialisée dans les maladies endocriniennes rares, vient de boucler un financement de série C de 130 millions d’euros. « Nous sommes très heureux de réaliser cet important financement de série C qui nous permettra, sur la base de nos résultats cliniques positifs avec l’énéboparatide, d’accélérer la croissance d’Amolyt Pharma et de son portefeuille au niveau international », s’est félicité Thierry Abribat, fondateur et p-dg d’Amolyt Pharma.
Des résultats positifs en phase II
En septembre et octobre derniers, Amolyt avait présenté des résultats positifs de deux cohortes issues de sa phase II évaluant son traitement, appelé AZP-3601, et désormais énéboparatide, positionné contre l’hypoparathyroïdie.
Cette maladie rare provoque un manque de production de parathormone, impliquée dans la régulation du taux de calcium. L’hypoparathyroïdie touche plus de 100 000 personnes en Europe, dont une grande majorité de femmes. Le traitement d’Amolyt, un peptide synthétique homologue de l’hormone naturelle, vise à rétablir ce défaut de sécrétion de la parathormone jusqu’à aboutir à enlever la supplémentation en calcium pour les patients.
Après avoir bouclé sa phase II, Amolyt ambitionne de démarrer une phase III dès 2023. Un projet au long cours auquel contribuera grandement la somme levée lors de ce financement de série C. Mais derrière l’énéboparatide, Amolyt souhaite avancer sur un deuxième candidat-médicament, l’AZP-3813, pour le traitement de l’acromégalie, une autre maladie endocrinienne rare.
L’appui des investisseurs historiques
Dans le détail, ce nouveau financement a été mené par Sofinnova Partners et codirigé par Intermediate Capital Group (ICG), avec pour conséquence de voir Cédric Moreau, associé chez Sofinnova Partners, et Toby Sykes, associé directeur chez ICG, rejoindre le conseil d’administration de la biotech.
L’opération a également bénéficié de la participation des investisseurs historiques comme Andera Partners, Novo Holdings, Kurma Partners, EQT Life Science, ou encore le fonds Innobio 2 de Bpifrance Investissement. De nouveaux investisseurs ont également contribué à ce montant de 130 M€ avec des fonds gérés par Tekla Capital Investment LLC, et CTI Life Sciences.
Autant de fonds convaincus par le projet d’Amolyt Pharma. Il faut dire que son fondateur et p-dg, Thierry Abribat, possède une solide expérience en matière de biotech.
Une longue expérience dans la biotech
Amolyt Pharma est la troisième biotech née de l’organisation Alizé Pharma. Alizé Pharma III a changé de nom en 2020 pour devenir Amolyt Pharma. Thierry Abribat, l’actuel p-dg d’Amolyt, a créé et dirigé Alizé Pharma I et II, deux entreprises rachetées respectivement par Millendo Therapeutics, en 2017, et Jazz Pharmaceuticals, en 2016.
Pour Amolyt Pharma, « La stratégie numéro un, c’est de continuer par nous-mêmes. Nous avons montré notre capacité à lever des fonds, nous comptons parmi les plus beaux fonds européens dans nos investisseurs et nous allons continuer à financer la société », nous confiait Thierry Abribat dans un entretien, en octobre dernier. Avec cette levée de fonds de 130 millions d’euros, Amolyt se donne les moyens de ses ambitions.
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