En préambule de sa journée destinée aux investisseurs (Capital Market Days), organisée virtuellement cet après-midi, Ipsen a annoncé que « d’ici à 2024 et afin de mener à bien sa stratégie de croissance externe », il prévoyait « de porter à 3 Md€ sa capacité d’investissement dans la croissance de son portefeuille de R&D, hors cession d’actifs ».
La troisième pharma française, qui vise une croissance de ses ventes de 2 % cette année à plus de 2,6 Md€, s’est fixé comme objectif de « maximiser ses marques phares, Somatuline, Décapeptyl et Dysport et de capter pleinement le potentiel de ses produits innovants en oncologie, Cabometyx et Onivyde » : ces derniers représentaient 16,5 % des ventes au 3e trimestre, avec les progressions les plus fortes du portfolio (+ 21 % en un an pour le traitement du carcinome rénal avancé Cabometyx). Ipsen compte aussi sur le palovarotène, en attente d’approbation pour la fibrodysplasie ossifiante progressive (FOP).
En revanche, le laboratoire a engagé « une revue stratégique » de son activité de santé familiale (8,3 % des ventes au 3e trimestre, en baisse de 22 % sur un an). Son usine de Dreux (28), qui emploie 350 salariés, va d’ailleurs devoir supprimer 33 postes de production en 2021, principalement en raison de la baisse des volumes du Smecta, l’antidiarrhéique qui constitue l’un des principaux médicaments produits en Eure-et-Loir. Les mesures de distanciation sociale et le port du masque en vigueur depuis mars 2020 ont réduit le nombre d’affections entraînant des symptômes cliniques intestinaux, notamment les gastroentérites. L’arrivée sur le marché de génériques du Smecta, mais aussi le transfert de Dreux vers l’Algérie de la fabrication du Bedulix, un autre produit à base d’argile indiqué dans le traitement de colopathies, expliquent aussi les difficultés.
Source : Actulabo