Le spécialiste du work wear propose à ses clients, majoritairement issus du monde de la pharmacie, une blanchisserie mobile qui répond à toutes les exigences de la salle propre. Un modèle qu’Initial Cleanrooms espère bientôt voir fleurir dans 26 sites.
Initial Cleanrooms, la filiale du groupe britannique Rentokil Initial, est spécialisée dans la location-entretien et la décontamination particulaire de tenues et d’accessoires pour salles propres et zones stériles. Parmi ses clients, l’électronique, l’agroalimentaire et le spatial, mais aussi et surtout l’industrie pharmaceutique : « La pharma et le dispositif médical sont des marchés importants pour nous; ils représentent 82 % de notre activité », indique Philippe Cheltiel, le directeur commercial d’Initial Cleanrooms.
Cet expert du work wear a inauguré, en juin dernier, au sein de son usine Initial de Saint-Sulpice-et-Cameyrac (Gironde), sa première Initial CleanUnit, une unité de décontamination et de stérilisation modulaire. « Le projet CleanUnit est basé sur l’idée de mobilité. Il s’agit du premier projet de Mobil Clean en Europe. Il témoigne de la volonté de Rentokil de montée en puissance », ajoute-t-il.
Transportable et modulaire, l’Initial CleanUnit permet aux industriels de disposer, où ils le souhaitent, de blanchisseries dans un espace condensé et sur mesure. « Avec nos nouvelles unités mobiles, les clients ont la possibilité d’avoir chez eux le savoir-faire d’Initial Cleanrooms, en matière de procédés des blanchisseries. En fait, avec cette solution modulaire, nous avons voulu suivre nos clients. Ils n’ont plus à se déplacer pour traiter leurs équipements de salles propres », se félicite Philippe Cheltiel.
Et effectivement, à en croire le directeur commercial, la CleanUnit s’installe en un temps record : « La CleanUnit ne nécessite pas de permis de construire, il faut juste avoir préalablement de l’eau et de l’électricité. C’est une véritable unité plug & Play, assemblée sur place. »
En résumé, Initial Cleanrooms permet aux clients de disposer d’une blanchisserie dédiée à l’ultrapropreté dans des constructions totalement modulaires. Initial Cleanrooms peut déployer ses blanchisseries sur les différents sites de production Initial Textile, autre filiale de Rentokil qui compte 26 installations, ou directement chez le client, via une solution globale, clés en main, directement sur leur site. Dans ce cas de figure, le client et Cleanrooms s’accordent à travers un contrat de location allant de cinq à dix ans, comprenant tout le processus de conseil, d’approvisionnement, de gestion, de traitement et de distribution des tenues pour salles propres.
Du sale à l’ultrapropre
Concrètement, le chemin du linge se fait en sept grandes étapes. La première est la réception, l’identification et le tri des tenues destinées à partir au nettoyage. « Tous les vêtements sont codes barrés ou identifiés avec des puces RFID UHF », précise John Lepage, chargé d’affaires chez Initial Cleanrooms. Cette étape permet ainsi de réaliser des lots – qui comprennent en moyenne 180 vêtements – pour aller vers l’étape suivante, peut-être la plus importante, celle du lavage.
Ce lavage se fait avec de l’eau de ville filtrée par osmose inverse et traitée aux UV. « Les processus de traitement sont entièrement automatisés, validés et soumis à un monitoring continu », détaille John Lepage. Le linge est ensuite acheminé vers le séchoir, opération permettant de terminer la décontamination particulaire. « Nous sommes des chasseurs de particules, c’est pour ça que nous sommes dans l’ultrapropre », plaisante Philippe Cheltiel. La conformité de chaque lot est alors vérifiée, via un contrôle particulaire réalisé sur une tenue témoin, selon la méthode du tambour de Helmke. « Le juge de paix », selon John Lepage.
Si tout est en règle, les tenues sont ensuite pliées et ensachées individuellement. « Cette étape est réalisée par des opérateurs et des opératrices, qui travaillent eux-mêmes en salles propres. Les gestes à réaliser sont extrêmement précis. Différents types d’emballages sont proposés, sous film PE, sous sachet individuel PEPA avec vide partiel, ou sous sachet individuel pelable », indique Philippe Cheltiel.
Avant-dernière étape, optionnelle, la stérilisation par autoclave, certifiée selon la norme ISO 17665-1 & 2. « Avec les autoclaves, il faut avoir l’image de la Cocotte-Minute. De cette façon, nous pouvons stériliser avec de la vapeur d’eau à 121°C ou 134°C, pendant vingt minutes, c’est le process. En pharma, on ne badine pas avec la norme. L’ensemble des produits de notre clientèle est stérilisé de cette façon. Les industriels qui stérilisent leurs équipements en interne le font également en autoclave », souligne le directeur commercial. Une fois trié, lavé, plié, emballé et éventuellement stérilisé, le linge peut désormais quitter la CleanUnit. Une sortie qui se fait via un sas. Une dernière indentification est alors réalisée, toujours par codes-barres ou puces RFID UHF. Les tenues sont alors prêtes à être expédiées et livrées.
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