La biotech lyonnaise Erytech, cotée sur Euronext et au Nasdaq, a dû interrompre ses programmes cliniques, mais dispose de 41 millions de trésorerie. Elle va les injecter dans le portefeuille de phagothérapie, une alternative aux antibiotiques développée par la société nantaise Pherecydes Pharma qui, elle, manque de ressources financières.
La nouvelle société de biotechnologies, dont le choix de nom n’est pas arrêté, réunira les 30 salariés de Pherecydes et les 38 collaborateurs d’Erytech à Lyon.
C’est un mariage de raison qui s’annonce entre les deux biotechs françaises cotées Pherecydes Pharma et Erytech. Dans la corbeille de cette fusion, la première, localisée à Nantes, apporte un portefeuille de produits en cours de développement dans les phages, ces virus naturels tueurs de bactéries résistantes aux antibiotiques . La seconde, située à Lyon, injecte les moyens financiers qui font défaut à la première, en l’occurrence 41 millions d’euros de cash à fin 2022.
Erytech, qui développait une technologie innovante d’encapsulation de médicaments dans les globules rouges, se trouvait dans l’impasse après avoir vu ses principaux programmes s’interrompre en phase III. Ce fut d’abord l’échec d’un traitement contre le cancer avancé du pancréas en 2021 puis, en 2022, celui d’un candidat médicament contre la leucémie aiguë lymphoblastique (LAL).
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