Electroducer a conçu un système d’introducteur électrique, de fabrication 100% française, qui permet d’aller jusqu’au cœur. Universel, il peut être utilisé via le poignet ou l’aine, pour les coronaires ou la pose de valves et qui évite d’ouvrir le thorax du patient.
Electroducer a conçu un dispositif médical « 100% français » destiné à envoyer un courant dans le cœur, durant les interventions cardiaques, afin de faciliter l’implantation des valves percutanées et de certaines interventions coronaires. Le fondateur de la jeune pousse grenobloise Electroducer fait office de pionnier, à la fois en raison de son âge, mais aussi de sa technologie. Il vient de compléter une levée de fonds de 3 millions d’euros et vise un marquage CE de son dispositif d’ici un an, pour une commercialisation fin 2022.
Electroducer est typiquement une jeune pousse de la santé, née d’un besoin issu du terrain : « Je suis cardiologue interventionnel et lorsque je posais des valves percutanées, j’étais obligé de poser un pacemaker temporaire afin de sidérer le cœur pendant quelques minutes. Nous avions beaucoup de complications, comme des perforations ou des déchirures du cœur« , explique le Dr Benjamin Faurie, cardiologue interventionnel à Grenoble.
Résultat ? « En 2010-2011, lorsque nous avions commencé à poser des valves, nous avions des patients qui mouraient d’une complication, alors qu’ils étaient guéris de leur valvulopathie« , déplore-t-il.
Le Dr Faurie a alors eu l’idée d’utiliser la technique d’un médecin suisse, qui, quand il débouchait une artère, faisait passer du courant dans le guide métallique, qui servait à déposer le stent. « C’est une sorte de rail, qui part du point de ponction, soit au niveau fémoral, soit au poignet et qui va jusqu’au cœur. Cela lui permettait d’envoyer le courant directement dans le cœur« , précise le Dr Faurie.
En 2011, ce dernier a testé ce dispositif sur quelques patients et cela a fonctionné. Il l’a alors déployé auprès de 130 patients afin de montrer la sécurité et l’efficacité de cette technique sur des patients de Grenoble et de Lyon.
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