La CDMO est la troisième à se positionner en France sur le remplissage d’un vaccin contre le Covid-19. Le vaccin de CureVac, à ARNm, est encore en cours d’évaluation et devrait débuter un essai de phase III avant la fin de l’année.
Deux sites industriels français supplémentaires vont être impliqués dans le conditionnement du futur vaccin contre le Covid-19.
Fareva vient en effet d’annoncer un accord avec la biotech allemande CureVac pour effectuer le remplissage et l’emballage de son futur vaccin contre le Covid-19. Les opérations se dérouleront sur les sites de Fareva, basés au Val-de-Reuil (Eure) et à Pau (Pyrénées-Atlantiques). Cette dernière usine a été rachetée par Fareva à Pierre Fabre, en juillet 2020.
« Nous sommes fiers de participer au remplissage et à l’emballage de ce vaccin très innovant développé par CureVac pour lutter contre la Covid-19. Cet accord conforte la stratégie de Fareva d’investir massivement dans le domaine stérile, avec l’objectif d’avoir une offre la plus complète possible », a commenté Alexandre Bastit, vice-président des ventes pharmaceutiques EMEA de Fareva.
Fareva annonce que les capacités de production allouées pourront couvrir la fabrication de millions de doses du candidat-vaccin à ARNm de CureVac.
Un vaccin encore en phase II
Contrairement à ses concurrents de Moderna et de Pfizer-BioNTech, le vaccin développé par CureVac n’est pas encore aux étapes d’autorisation.
Sa technologie à ARNm, identique à celle des vaccins déjà en cours d’autorisation en Europe, laisse cependant présager une issue positive pour un essai clinique de phase III qui devrait débuter avant la fin de l’année 2020.
Avant même les résultats définitifs, l’Europe a commandé 225 millions de doses, avec une option pour 180 millions de doses supplémentaires.
Quatre sites impliqués en France dans le conditionnement
L’annonce de Fareva intervient, alors que deux autres sites français, appartenant à Delpharm et à Recipharm, s’étaient précédemment positionnés dans le conditionnement du futur vaccin.
La CDMO française Delpharm va ainsi conditionner le vaccin de Pfizer et BioNTech sur son site de Saint-Remy-sur-Avre (Eure-et-Loir) tandis que l’entreprise suédoise Recipharm va conditionner le vaccin de Moderna à Monts, en Indre-et-Loire.
Avec un nombre record de doses à produire, les laboratoires positionnés sur le futur vaccin multiplient les contrats en Europe pour être capables de suivre la forte demande. Et l’industrie française continue d’en profiter, en signant des contrats sur les étapes stratégiques du remplissage aseptique et de l’emballage.
Source : IndustriePharma