Après Blois, le groupe de cosmétiques investit 35 millions d’euros dans une seconde usine à Vendôme, dans le Loir-et-Cher. Plus de 80 % de sa production est hexagonale alors que le marché français ne représente que 8 % des ventes.
Sisley va lancer la construction d’un bâtiment de 15.000 m2 au printemps prochain.
Sisley va doubler ses capacités de production. Le groupe français de soins et parfums haut de gamme se dote d’une nouvelle usine sur la zone d’activités de la gare TGV de Vendôme (Loir-et-Cher), à 42 minutes de Paris Montparnasse. Le groupe familial de 4.600 personnes, présidé par Philippe d’Ornano , par ailleurs coprésident du Mouvement des ETI (entreprises de taille intermédiaire), va investir 35 millions d’euros sur fonds propres et en dette bancaire.
La marche en avant de la marque parisienne est à peine ralentie par la guerre en Ukraine et les suites de la crise du Covid-19. « Malgré les confinements qui se poursuivent en Chine, tous les segments sont en croissance, notamment le maquillage qui s’était quasiment arrêté lors de la crise Covid », assure Philippe d’Ornano.
L’argument de la baisse des impôts de production
Lancée en 2018, une nouvelle marque de soins capillaires, Hair Rituel, rencontre un beau succès. Résultat : le chiffre d’affaires, 850 millions d’euros en 2021, a augmenté de 50 % en quatre ans. Or, Sisley ne dispose pour l’instant que d’une seule usine, sa filiale Francos à Villebarou près de Blois (Loir-et-Cher).
« Nous nous sommes demandé si nous devions l’étendre une nouvelle fois, ou si nous choisissions de nous implanter en Asie, puisque l’export représente 92 % de nos ventes », explique Philippe d’Ornano, qui a finalement opté pour une implantation dans le même département.
Au-delà de l’argument made in France propre au secteur de la cosmétique, qui porte notamment en Chine et au Moyen-Orient, deux points l’ont convaincu : « L’implication des collectivités qui nous accueillent et la baisse des impôts de production engagée par le gouvernement. » Le dirigeant a calculé que si les taux de fiscalité étaient restés les mêmes, ces impôts de production auraient consommé l’équivalent de quinze années d’amortissement de la nouvelle usine.
Beaucoup moins hésitant du coup, Sisley va entamer la construction d’un bâtiment de 15.000 m2 au printemps prochain. La marque a acquis dix fois plus de foncier, soit 15,5 hectares au total, se laissant la possibilité de s’étendre. La livraison du bâtiment est prévue fin 2024, voire début 2025. Le site devrait démarrer avec 70 collaborateurs , puis 250 en rythme de croisière.
En savoir plus … LesEchos