Le laboratoire pharmaceutique s’apprête à se séparer de son activité de médicaments sans ordonnance, dont le fameux Doliprane. Une étape majeure du grand ménage orchestré par son directeur général, Paul Hudson, au grand désarroi des salariés.
Doliprane, Lysopaïne, Dulcolax, Maalox, Novanuit… L’avenir d’Opella, la filiale santé grand public de Sanofi, qui regroupe sous sa bannière les médicaments vendus sans ordonnance et les compléments alimentaires du groupe tricolore, s’écrira-t-il sous la houlette d’un fonds d’investissement ou par le biais d’une introduction en Bourse ? Si les modalités de la future séparation n’ont pas encore été arrêtées, une certitude demeure : le divorce, annoncé en octobre 2023, aura bel et bien lieu. Il s’inscrit dans le cadre du grand plan de transformation amorcé par Paul Hudson, son directeur général.
Depuis l’arrivée du Britannique à la tête du laboratoire pharmaceutique, en septembre 2019, l’heure est au grand ménage. Et la prochaine sortie d’Opella du giron de Sanofi n’a rien d’un hasard. Bien que rentable, la branche grand public, dont les ventes pèsent environ 12 % du chiffre d’affaires de la société, ne cadrait plus avec les ambitions de M. Hudson. Ce dernier souhaite concentrer les efforts de l’entreprise sur les médicaments innovants sous brevet, beaucoup plus lucratifs, et notamment faire du groupe un champion mondial de l’immunologie, où il rencontre déjà un vif succès grâce à son médicament vedette, le Dupixent.
Source : Le monde