Aptar Pharma investit 84,5 millions d’euros dans ses usines de Granville et de Brécey dans la Manche pour accroître ses capacités de production de composants en élastomère pour les seringues. Il investit en parallèle, dans la R&D sur son campus du Vaudreuil dans l’Eure spécialisé dans les systèmes de diffusion et de pulvérisation.
Aptar Pharma, le spécialiste des systèmes d’administration de médicaments (entité du groupe américain Aptar Group) investit lourdement dans ses deux usines de Granville (431 salariés) et de Brécey (340 salariés) dans la Manche qui produisent des composants en élastomère pour les seringues et les flacons :
100 millions de dollars (environ 84,5 millions d’euros) sur cinq ans. 150 salariés ont été recrutés depuis début 2020 pour « renforcer les équipes de production du week-end et de l’été » indique Aptar Pharma, ajoutant que « d’autres recrutements sont à venir » et que 300 intérimaires sont actuellement employés sur les deux sites.
Profiter de la croissance du marché de l’injectable
Pour Aptar Pharma (siège européen à Louveciennes dans les Yvelines), qui réalise 1,1 milliard d’euros de chiffre d’affaires avec 3 500 salariés, l’objectif est d’accroître la production de protège-aiguilles et de pistons pour les seringues et de bouchons pour les flacons contenant des vaccins, des antibiotiques et autres médicaments.
« Cette décision d’investissement a été prise antérieurement au Covid-19 car le marché de l’injectable croit tous les ans » indique Gabriel Zenker, président de la division injectable d’Aptar Pharma, « mais elle est renforcée par l’accroissement, du fait du Covid-19, de la demande en médicaments et vaccins injectables ».
Aptar Pharma a aussi des ambitions au Vaudreuil (Eure) ou il conçoit et fabrique – avec 1 200 salariés dont 150 en R&D – des systèmes de diffusion et de pulvérisation (pompes, valves ….) pour l’administration de médicaments dont le plus connu est le bronchodilatateur Ventoline. L’entreprise annonce une extension de son bâtiment de R&D, soit un investissement de 5 millions d’euros ainsi qu’une enveloppe de 10 millions d’euros sur cinq ans dédiée à la R&D elle-même, notamment dans les systèmes de diffusion connectés. « L’un des enjeux est d’améliorer l’efficacité d’un traitement à travers le mode de diffusion », explique Yann Ghafourzadeh, responsable de la division prescription d’Aptar Pharma pour la zone Europe Moyen Orient et Afrique (EMEA) et président de l’agence de développement économique Rouen Normandy Invest (RNI). Il a engagé le site du Vaudreuil dans un autre chantier, celui de la « digitalisation très profonde des opérations ». Il l’assure « Le Vaudreuil sera un site 4.0 d’ici fin 2021 ».
Source : Usine Nouvelle