L’année 2024 s’achève et c’est l’heure de faire les bilans dans l’industrie pharma. Les douze derniers mois ont été marqués par la séparation de la santé grand public de Sanofi mais aussi les hésitations de Servier à faire de même avec Biogaran, son activité dédiée aux génériques. Au-delà de ces sujets chauds, l’année a connu des acquisitions moins impressionnantes que par le passé, des laboratoires français en pleine évolution et des biotechs qui font face à la crise des financements.
Novo Nordisk au sommet des acquisitions
Tout juste approuvé par les autorités de la concurrence, Novo Nordisk a signé l’acquisition de l’année avec le rachat de la CDMO Catalent. Une opération pas banale, destinée à doper ses capacités de production sur les analogues du GLP-1, ces nouveaux traitements du diabète et de l’obésité pour lesquels Novo, et son principal concurrent Lilly, ont multiplié les investissements ces derniers mois (voir aussi notre carte des investissements).
Des laboratoires français en pleine évolution
La cession d’Opella aura symbolisé une évolution plus globale de la pharma, à laquelle n’échappent pas les laboratoires français. En dehors de cet évènement, qui a beaucoup fait couler d’encre, Sanofi a connu une année dense, entre rachats, avancées cliniques et investissements dans sa production. Les autres laboratoires français ne sont pas en reste. Servier poursuit avec succès sa réorientation sur l’oncologie tandis qu’Ipsen a revu par deux fois ses prévisions de ventes à la hausse et peut ainsi se laisser des marges de manoeuvre pour réaliser des opérations de croissance externe.
Des réussites et des échecs pour les biotechs
Les biotechs françaises n’auront pas échappé à la crise du financement qui touche le secteur. Une conjoncture qui menace les développements cliniques et poussent les jeunes entreprises jusqu’aux limites de leur trésorerie, à l’instar d’Inventiva qui a levé cet automne plusieurs centaines de millions d’euros. Si l’année a connu des échecs cliniques, certaines biotechs ont signé des accords exemplaires, que ce soit TreeFrog avec Vertex ou encore MedinCell avec AbbVie dans une année où la biotech lyonnaise Amolyt aura aussi été rachetée par AstraZeneca, pour près d’un milliard de dollars.
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