L’entreprise lilloise a mis au point une technologie novatrice pour traiter la maladie de Parkinson. Son essai clinique de phase I-II sur l’homme vient d’être validé. Elle est en cours de refinancement avec l’objectif de lever 52 millions d’euros.
Depuis plus de cinquante ans, on traite la maladie de Parkinson par la L-Dopa, un précurseur de la dopamine administré par voie orale ou sous-cutanée. Cette molécule est censée se convertir en dopamine, le neurotransmetteur déficient dans le cerveau des patients atteints de cette pathologie. Mais, avec le temps, elle perd de son efficacité et, surtout, s’accompagne de complications, provoquant des mouvements anormaux chez les malades. Jusqu’à présent, personne n’était parvenu à utiliser directement la dopamine, qui ne passe pas la barrière digestive lorsqu’elle est avalée, ni la barrière hémato-encéphalique quand elle est injectée.
Créée à Lille en 2018 et incubée à Eurasanté,InBrain Pharma a mis au point une technologie de rupture, brevetée, qui permet de délivrer de la dopamine dans le cerveau en continu grâce à une formulation spécifique de la molécule, exempte d’oxygène. Sinon la dopamine s’oxyde et devient inutilisable. « Cette dopamine particulière est administrée par perfusion à proximité de la zone cérébrale concernée par un véritable goutte à goutte grâce à une pompe de dosage placée dans l’abdomen du patient et relié à la zone cérébrale par un cathéter », explique Véronique Foutel, présidente d’InBrain Pharma.
Source : Les Echos