Le groupe pharmaceutique abandonne son pôle de santé grand public pour se concentrer sur la recherche et le développement de médicaments et de vaccins innovants. Son activité de distribution en France serait, elle aussi, sur la sellette.
Après plus d’un demi-siècle dans le giron de Sanofi, le Doliprane s’apprête à quitter sa maison mère pour voler de ses propres ailes. Le laboratoire pharmaceutique a annoncé, vendredi 27 octobre, son intention de se séparer de son activité de santé grand public, qui regroupe ses médicaments vendus sans ordonnance, dont sa célèbre marque de paracétamol, et ses compléments alimentaires. Cette déclaration, saluée par les investisseurs, n’a toutefois pas suffi à dissiper la migraine des marchés, occasionnée par une autre annonce du groupe : l’abandon de son objectif visant à atteindre une marge opérationnelle de 32 % en 2025. En Bourse, le titre a cédé près de 19 % au cours de la journée. Lire aussi : Article réservé à nos abonnés Sanofi dope la fabrication de ses vaccins contre la grippe Ajouter à vos sélections Ajouter à vos sélections Pour ajouter l’article à vos sélections
Le projet de scission du pôle de santé grand public, qui compte treize sites de production dans le monde, dont deux en France, à Lisieux (Calvados) et à Compiègne (Oise), 11 000 salariés, 125 marques environ, et pèse 5,1 milliards d’euros de chiffre d’affaires, n’est pas une surprise. En 2019, l’annonce de la création d’une entité commerciale autonome, abritant sous une même bannière l’ensemble des médicaments sans ordonnance et des compléments alimentaires vendus par le groupe, avait semé le doute. En 2022, celle du transfert du siège de cette filiale, de Gentilly (Val-de-Marne), où est installé le siège de Sanofi France, à Neuilly-sur-Seine (Hauts-de-Seine), a achevé de convaincre les derniers sceptiques.
Source: Le Monde