Positionnées sur les secteurs porteurs de la Santé, des Biotechs et des Medtechs, voici les 10 pépites qui montent en France et en Europe.
Amolyt Pharma avance dans l’endocrinologie
Disposant d’un savoir-faire unique dans le domaine des peptides, l’équipe développe des traitements thérapeutiques visant à améliorer le quotidien des patients atteints de maladies endocriniennes rares. Fondée par le directeur de la société, Thierry Abribat, l’entreprise est soutenue par un conseil d’administration et un syndicat d’investisseurs internationaux ayant contribué à une levée de fonds de plus de 67 millions d’euros en 2020. C’est au début de l’année 2021 que la Food and Drug Administration (FDA) désigne le traitement candidat développé par la société au stade clinique pour le traitement de l’hypoparathyroïdie comme médicament orphelin. Ce médicament, dont des nouvelles options de traitement plus efficaces sont nécessaires d’après l’institution américaine, aura un objectif de prévention, de diagnostic et de traitement pour les 200 000 personnes atteintes de cette maladie aux États-Unis.
Stilla Technologies révolutionne les diagnostics médicaux
Stilla Technologies est une entreprise européenne spécialisée dans l’analyse génétique de haute précision. Lancée en 2013 par le cofondateur et CEO Rémi Dangla, l’entreprise développe son activité autour de l’optimisation de solutions préexistantes de détection et de quantification des mutations de l’ADN. C’est en 2016 que la start-up commercialise « Naica ». Il s’agit d’une solution de détection à moindre coût intégrant toute la technologie PCR numérique. Sous forme de plaquette en plastique de la taille d’une carte de crédit, Naica est capable de diagnostiquer les cancers, les maladies infectieuses et de détecter la présence d’OGM. Stilla Technologies a également signé un partenariat avec Apexbio-Cycloud, un distributeur chinois de consommables de laboratoires et a annoncé en 2020 une levée de fonds de plus de 20 millions d’euros.
TreeFrog Therapeutics veut industrialiser la production de cellules souches
TheeFrog est une start-up bordelaise fondée par deux Normaliens : le physicien Kévin Alessandri et le biologiste Maxime Feyeux. L’entreprise veut rendre accessibles les thérapies cellulaires pour des millions de patients. Pour ce faire, elle développe « C-Stem », une technologie d’encapsulation cellulaire qui cultive et différencie les cellules souches à moindre coût.
C’est à partir de ces cellules que TreeFrog développe des microtissus capables de guérir de nombreuses maladies telles que celles reliées au cœur, au sang, au pancréas et au cerveau. Le programme principal de la start-up consiste à élaborer des microtissus de neurones pour guérir la maladie de Parkinson. Contrairement à ses concurrents, la technologie C-Stem génère des neurosphères 3D capables d’acquérir des fonctions motrices plus rapidement et avec un taux de greffe multiplié par huit. Face aux résultats encourageants issus d’études précliniques, TreeFrog prépare actuellement son premier essai chez l’homme pour 2024. Depuis sa création en 2018, la start-up connaît une forte croissance grâce à une levée de fonds de plus de 13 millions d’euros en 2019 dont une part provient de la région Nouvelle-Aquitaine, de Bpifrance et du ministère de l’Enseignement supérieur de la Recherche et de l’Innovation.
Vivet Therapeutics optimise les traitements de maladies hépatiques héréditaires
Vivet Therapeutics est une société parisienne spécialisée dans le développement de solutions de thérapies géniques pour maladies génétiques et métaboliques rares. L’entreprise concentre son activité sur l’optimisation de traitements liés aux maladies hépatiques héréditaires. En plus de son programme de lutte contre la maladie de Wilson (maladie due au dysfonctionnement d’une protéine localisée dans le rein), Vivet développe des thérapies géniques ciblant le foie pour traiter les anomalies d’excrétion de la bile et les perturbations du cycle de l’urée. C’est via les deux partenaires espagnols – la fondation de recherche médicale appliquée (FIMA) et le centre de recherche médicale appliquée de l’Université de Navarre (CIMA) – que l’entreprise met en place une technologie de génie génétique capable d’optimiser l’expression de certains gènes à long terme. Le cofondateur et le président de la société Vivet Therapeutics conclut un nouvel accord partenarial avec Mirium Pharmaceuticals fin mars 2021. Il permettra de mettre en place une thérapie génique visant à développer pré-cliniquement deux gènes spécifiques ciblant le dysfonctionnement de l’enzyme cholestase intrahépatique.
Cardiologs réinvente l’analyse des données d’électrocardiogrammes
Fondée en 2014 par Jia Li et Yann Fleureau, l’entreprise parisienne développe un outil facilitant l’interprétation des électrocardiogrammes (ECG) pour les cardiologues. C’est en s’appuyant sur l’intelligence artificielle, la big data et la data sciences, regroupant l’analyse de plusieurs milliers d’ECG déjà effectuées, que cette technologie améliorera la détection de pathologies cardiovasculaires souvent difficilement repérables. D’abord lancée aux États Unis en 2017, la société a obtenu l’autorisation de la Food and Drug Administration (FDA) pour l’utilisation de son concept sur le territoire américain. Travaillant également en France auprès de l’association SOS Médecins, Cardiologs veut atteindre l’Amérique du Nord et l’Europe grâce au soutien d’investisseurs menés par Alven en injectant plus de 15 millions d’euros.
Diabeloop automatise et personnalise le traitement contre le diabète
Diabeloop propose aux personnes atteintes de diabète de type 1 un système thérapeutique intelligent et automatisé capable de réguler leur équilibre glycémique. Fondée en 2015 par le polytechnicien Erik Huneker et le diabétologue et directeur de l’entreprise, Guillaume Charpentier, Diabeloop développe, à partir de l’intelligence artificielle, un algorithme capable d’analyser des données biologiques en temps réel. Doté d’un capteur de glucose en continu, d’une pompe à insuline et d’une interface utilisateur ergonomique, l’outil analyse les résultats glycémiques du patient toutes les cinq minutes. En fonction du résultat glycémique, l’algorithme calculera la juste dose d’insuline à injecter au malade tout en prenant en compte des paramètres personnels. Le dispositif a obtenu en 2018 le marquage CE et sera commercialisé dès cette année en pharmacie.
DNA Script, le leader de la synthétisation d’ADN
L’entreprise biotechnologique fondée en 2014 par trois fondateurs, Thomas Ybert, Sylvain Gariel et Xavier Godron, est spécialisée dans la recherche, le développement et la commercialisation de matériels synthétisant de l’ADN. Avec un apport de plus de 93 millions d’euros de financement entre l’année de sa création et aujourd’hui, l’entreprise DNA Script justifie sa place de leader mondial dans le milieu de la synthétisation d’ADN par voie enzymatique. L’objectif est de créer un synthétiseur d’ADN à la demande à un prix raisonnable. Pour ce faire, DNA Script utilise deux technologies essentielles pour cette synthèse : les enzymes ADN polymérase et des nucléotides terminateurs réversibles. Ce concept pourra servir à la recherche scientifique dans le milieu de la thérapie génique en élaborant des vaccins génétiques par exemple.
Dynacure, la start-up spécialisée dans le traitement de maladies orphelines
La création, en 2016, de l’entreprise provient de la volonté de poursuivre des travaux issus de l’Université de Strasbourg, de l’Inserm et du CNRS. Parmi ces recherches, une étude a été menée sur le rôle que pouvait avoir la protéine Dynamine 2 dans le développement de symptômes chez des malades atteints de myopathie centro-nucléaire. Il s’agit d’une maladie congénitale rare du muscle qui touche plus de 4 000 personnes dans le monde. La start-up a réalisé deux levées de fonds importantes : la première en 2018 et d’un montant de 47 millions d’euros lui permet de développer un traitement pour les maladies orphelines. La seconde, en 2020, de 50 millions d’euros permise par les fonds américains Perceptive Advisors et Tekla Capital Management, lui permet de commencer son premier essai clinique chez des adultes.
e-Cential Robotics ambitionne de devenir leader dans la robotique chirurgicale
Fondée en 2009 par l’expert en technique chirurgicale et chef d’entreprise Stéphane Lavallée, la start-up grenobloise eCential Robotics propose une solution d’imagerie 3D et de navigation chirurgicale en temps réel. Spécialisée dans la chirurgie du rachis (axe central de la colonne vertébrale), la plateforme est composée d’un système de caméra embarquée infrarouge, d’un arceau à rayons X, d’une console télécommandée ainsi que de deux écrans, l’un affichant des images radiographiques 2D et l’autre la navigation 3D en direct. Issue de huit années de recherche, cette technologie dispose du marquage CE facilitant la commercialisation en Europe et a déjà été vendue à huit exemplaires en France, en Italie et en Allemagne, chacun à plus d’un million d’euros. La société fabrique ses produits à Grenoble et compte aujourd’hui plus de 100 collaborateurs.
Medadom, la start-up qui facilite la mise en relation avec un médecin généraliste
Fondée à Paris en 2017 par Charles et Elie-Dan Mimouni et Nathalie Bern, la start-up Medadom propose un service de téléconsultation en ligne. La société a créé une application web et mobile qui met le patient en relation avec un médecin, cela en moins de 10 minutes, et anticipe tous les frais de téléconsultation. La start-up mobilise un large panel de professionnels, qu’ils soient médecins généralistes ou spécialistes. La crise sanitaire a boosté son activité, lui permettant d’équiper 600 pharmacies avec une borne complète d’une gamme d’outils médicaux connectés qui permettent une vraie visite médicale à distance. En décembre 2020, Medadom a levé 40 millions d’euros, lui permettant d’envisager de mailler l’ensemble du territoire : près de 25 000 dispositifs sont en préparation de déploiement d’ici à 2024.
Source : Décideurs Magazine